Le spornosexuel et le métrosexuel, deux termes qui font vibrer les codes de la masculinité moderne, sont apparus récemment dans le vocabulaire courant. Ils définissent deux types d’hommes, dont les représentants emblématiques sont respectivement Dan Osborne et David Beckham. Alors que le métrosexuel était sur toutes les lèvres dans les années 2000, c’est désormais le spornosexuel qui fait le buzz. Mais pourquoi ce changement ? Les hommes se seraient-ils déroutés du soin apporté à leur apparence vers un culte du corps plus marqué ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre dans cet article.
L’ascension du métrosexuel, précurseur des tendances masculines
Le terme métrosexuel, popularisé par le journaliste britannique Mark Simpson, désigne un homme qui prend soin de son apparence. Il n’hésite pas à passer du temps dans les boutiques de vêtements ou les salons de beauté. Il est à la fois doux, sophistiqué et urbain. Il n’a pas peur d’adopter des comportements traditionnellement attribués au sexe opposé, pourvu qu’ils contribuent à son allure. David Beckham est souvent considéré comme l’icône du métrosexuel, en raison de sa propension à soigner son image et à s’impliquer dans la mode.
Cependant, au fil des années, on observe un déclin de l’intérêt porté à ce terme. L’homme moderne semble se détourner de la sophistication vestimentaire au profit d’un culte plus marqué du corps.
Le spornosexuel, nouvelle icône de la masculinité
Le spornosexuel est le nouveau venu dans le paysage de la masculinité. Le terme, également inventé par Mark Simpson, est une contraction de « sport » et « porno ». Il désigne un homme qui entretient son corps dans le but de l’exhiber, notamment sur les réseaux sociaux. Dan Osborne, star de télé-réalité et idole des salles de sport, en est le parfait exemple.
Les spornosexuels sont obsédés par leur apparence physique. Ils passent des heures à la salle de sport pour sculpter leur corps, adoptent une alimentation rigoureuse et n’hésitent pas à recourir à la chirurgie esthétique. Le but ? Obtenir un corps digne des modèles de fitness ou des acteurs pornos. Ils exhibent ensuite fièrement leurs attributs sur les réseaux sociaux, où les selfies en tenue de sport sont légion.
Société, mode et réseaux sociaux : des facteurs clés du changement
Si le spornosexuel a éclipsé le métrosexuel, c’est en grande partie en raison de l’évolution de la société et de la mode. Aujourd’hui, le corps est devenu un véritable outil de communication. Il est mis en scène, photographié et partagé sur les réseaux sociaux. Le corps n’est plus seulement un attribut physique, mais une marque, un moyen de se distinguer et de s’affirmer.
La mode a également joué un rôle dans cette transition. Les vêtements de sport ont connu un véritable boom ces dernières années, au point de devenir des éléments incontournables de la garde-robe masculine. Ils soulignent les muscles saillants et mettent en valeur la silhouette athlétique du spornosexuel.
Le métrosexuel et le spornosexuel : deux facettes de la masculinité moderne ?
Alors, le spornosexuel a-t-il vraiment éclipsé le métrosexuel ? Pas si sûr. Ces deux termes décrivent en réalité deux facettes de la masculinité moderne. L’homme d’aujourd’hui est à la fois métrosexuel et spornosexuel. Il prend soin de son apparence, tout en cherchant à obtenir un corps athlétique. Il est attiré par la mode, tout en étant obsédé par le fitness.
En conclusion, le métrosexuel et le spornosexuel ne sont pas en opposition, mais plutôt en complémentarité. Ils illustrent la complexité de la masculinité moderne, qui ne cesse d’évoluer et de se redéfinir. Ainsi, il semblerait que la question ne soit pas tant de savoir si le spornosexuel a éclipsé le métrosexuel, mais plutôt comment ces deux termes contribuent à enrichir notre compréhension de la masculinité à l’ère du selfie et des réseaux sociaux.
